La situation sécuritaire dans le sud de l'Irak

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Les neuf provinces méridionales de l’Irak n’ont pas été directement touchées par l’offensive lancée par l’EIIL en juin 2014 dans le centre de l’Irak, à l’exception du nord de la province de Babil, où l’EI a tenté d’ouvrir des voies pour attaquer Bagdad, via les routes terrestres à l’ouest et au sud-ouest de la capitale. Cette offensive s’est accompagnée de nombreux attentats et de lourds combats dans plusieurs villes. Cependant, l’EIIL n’est pas parvenu à prendre le contrôle du nord de la province de Babil et le nombre de victimes civiles dans toute la province a manifestement baissé depuis 2015. En 2016, l’EIIL a réussi à commettre un certain nombre d’attentats meurtriers dans le sud de l’Irak, dont les deux plus graves dans la province de Babil, les autres dans celles de Bassora, Thi Qar, Al-Muthanna et Karbala. En 2017, les incidents à caractère violent se sont de nouveau faits moins nombreux dans le sud de l’Irak et, pour les six premiers mois, ils se situent à un niveau inférieur à celui de la même période au cours des trois dernières années. L’on a compté que peu d’attentats meurtriers et l’essentiel des violences se concentrent dans les provinces de Babil et Bassora.

L’on n’observe pas encore de retour significatif des déplacés internes vers leurs domicile et les endroits repris à l’EIIL sont essentiellement contrôlés par les milices chiites.

Dans les provinces majoritairement chiites de Nadjaf, Karbala, Bassora, Wassit, Qadisiya, Thi-Qar, Missan et al-Muthanna, dans le sud de l’Irak, l’on n’observe aucun affrontement entre l’armée irakienne en l’EIIL. Dans cette région, les violences se limitent principalement à des attentats sporadiques et à des affrontements entre des bandes rivales.

Policy

En raison d’une augmentation des actes de violence et des actes terroristes, la situation en Irak s’est détériorée depuis le printemps 2013 en ce qui concerne la sécurité et les droits humains. L’offensive terrestre menée en Irak par l’EI depuis juin 2014 a produit une nouvelle escalade de la violence et plongé le pays dans un conflit armé interne meurtrier. Les parties en conflit visent également des civils pour des raisons ethniques, religieuses ou politiques.

Au cours de l’année 2015, la pression mise sur l’EI a été de plus en plus grande dans plusieurs régions d’Irak. Les troupes irakiennes, les milices chiites et les peshmergas kurdes ont réussi à chasser cette organisation des zones qu’elle avait conquises. En 2016, l’EI a poursuivi son repli et de grandes parties du territoire sous son contrôle ont été reprises par les troupes régulières. La reprise des zones occupées par l’EI a eu un impact manifeste sur les conditions de sécurité en Irak dans leur ensemble. La diminution des violences se poursuit en 2017.

Il ressort des informations disponibles que le niveau de la violence, l’impact de la violence terroriste et les conséquences de l’offensive de l’EI varient toujours fortement d’une région à l’autre. Cette variation importante caractérise également la situation en matière de sécurité et de droits humains en Irak.

Land: 
Irak