Gaza. Situation sécuritaire

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Ce rapport met à jour un document publié le 23 mars 2021. Il dresse un état des lieux de la situation sécuritaire dans la bande de Gaza, en particulier durant la période du 15 mars au 21 août 2021, qui a vu se dérouler un quatrième conflit entre Israël et le Hamas, du 10 au 21 mai. La situation humanitaire ne fait pas partie des sujets traités.

Le Cedoca est confronté à une surabondance d’informations sur la situation sécuritaire dans le Territoire palestinien. Il propose ici une synthèse des principaux faits en vue de faciliter la compréhension du conflit et de ses récents développements dans la bande de Gaza.

Cette recherche a été clôturée le 23 août 2021.

Depuis la prise de pouvoir de la bande de Gaza par le Hamas en 2007 et le blocus israélien qui l’a suivi, la situation sécuritaire dans la bande de Gaza est caractérisée par une alternance d’accrochages qualifiés de faible niveau entre les forces israéliennes et le Hamas. Des escalades de violences, courtes mais intenses, surviennent lorsqu’une des parties a dépassé certaines limites. Le Hamas utilise les tirs de roquettes, le lancer de ballons incendiaires et la violence frontalière pour contraindre Israël à relâcher le blocus sur le territoire et ses habitants. Les forces de défense israéliennes recourent à des frappes aériennes ou intensifient la sévérité du blocus pour obtenir un retour au calme.

Après plusieurs semaines de tension et d’affrontements à Jérusalem-Est entre des civils palestiniens et la police israélienne, un nouveau conflit a opposé Israël et le Hamas dans la bande de Gaza du 10 au 21 mai 2021. Selon l’OCHA, il s’agit de la plus grave escalade de violence depuis la guerre de 2014. De nombreux tirs de roquettes, parfois de longue portée, sur le territoire israélien ont fait onze victimes civiles et des centaines de blessés, légers pour la plupart, tandis que les bombardements de représailles par les forces de défense israéliennes ont entraîné la mort de 119 civils palestiniens, la moitié étant des mineurs, et ont blessé plus de 2.200 personnes. Fin juillet, 8.220 Palestiniens déplacés vivaient toujours chez des proches ou dans un logement alternatif. Les frappes israéliennes, qui ont notamment ciblé des souterrains du Hamas situés sous des zones résidentielles, ont détruit 1.255 logements, ont sévèrement endommagé 918 logements devenus inhabitables et ont légèrement endommagé 50.000 logements. Des infrastructures scolaires et de santé, de distribution et d’assainissement de l’eau, des lignes électriques et de nombreuses entreprises et bâtiments commerciaux ont été touchés. L’économie palestinienne, déjà très fragilisée par le blocus israélien, les conflits successifs et la crise du Covid-19, s’est encore détériorée.

Durant les semaines qui ont suivi le cessez-le-feu intervenu le 21 mai 2021, la situation est demeurée calme sur le terrain, ponctuée néanmoins par le lancer sporadique de ballons incendiaires vers le territoire israélien et des frappes ciblées de représailles. Le 16 août, une roquette palestinienne a atterri sur le territoire israélien. Des affrontements entre des Palestiniens et l’armée israélienne ont eu lieu le long de la clôture le 21 août, en marge d’une manifestation organisée par le Hamas. Israël a rouvert le 13 août le passage d’Erez à certains travailleurs, augmenté les quotas d’importations et exportations et a accepté six jours plus tard, sous certaines conditions, la reprise du transfert d’argent par le Qatar à des familles pauvres de Gaza.

Selon les statistiques de l’OCHA, du 1er janvier au 16 août 2021, 119 civils palestiniens ont été tués par les forces israéliennes dans le cadre du conflit israélo-palestinien et du 1er janvier au 20 août 2021, 2.229 ont été blessés dans ce même contexte. Presque toutes les victimes et les blessés ont été touchés durant l’opération israélienne au mois de mai. C’est du nord du territoire (Gaza, Beit Lahiya et Beit Hanoun) que provient le plus grand nombre de victimes.

Policy

La politique définie par le commissaire général se fonde sur une analyse approfondie d’informations récentes et détaillées sur la situation générale dans le pays. Ces informations ont été recueillies de manière professionnelle auprès de diverses sources objectives, dont le Bureau européen d’appui en matière d’asile, le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies, des organisations internationales de défense des droits de l’homme, des organisations non gouvernementales, ainsi que la littérature spécialisée et les médias. Pour définir sa politique, le commissaire général ne se fonde donc pas exclusivement sur les COI Focus publiés sur le site du CGRA, qui ne traitent que de certains aspects particuliers de la situation du pays. Le fait qu’un COI Focus date d’un certain temps déjà ne signifie donc pas que la politique menée par le commissaire général ne soit plus d’actualité.

Pour examiner une demande d’asile, le commissaire général tient non seulement compte de la situation objective dans le pays d’origine à la date de la décision mais également de la situation individuelle et des circonstances personnelles du demandeur. Chaque demande d’asile est examinée au cas par cas. Le demandeur d’asile doit montrer de manière suffisamment concrète qu’il éprouve une crainte fondée de persécution ou court un risque réel d’atteintes graves. Il ne peut donc se contenter de renvoyer à la situation générale dans son pays mais doit également présenter des faits concrets et crédibles le concernant personnellement.

Pour ce pays, il n’y a pas une note de politique de traitement disponible sur le site Internet du CGRA.

Land: 
Palestina, Staat