Les statistiques d'asile du mois de février 2016

Le CGRA a publié les chiffres d’asile du mois de février 2016.

Évolution

  • En février 2016, l’OE a enregistré 1.523 demandeurs d’asile en Belgique. Chaque personne est comptabilisée en tant que demandeur d’asile.
  • Cela correspond environ au tiers du nombre mensuel moyen de personnes (5.885) qui ont introduit une demande d’asile durant la période d’affluence d’août à décembre 2015. En février 2016, le nombre de demandeurs d’asile enregistrés est un peu moins élevé que le nombre enregistré il y a un an (1.642 personnes en février 2015).
  • La baisse est principalement due à une poursuite de la diminution du nombre de demandeurs d’asile enregistrés originaires d’Afghanistan (de 2.176 personnes en décembre 2015 à 363 en février 2016). Le nombre de demandeurs d’asile originaires de Syrie (de 1.076 personnes en décembre 2015 à 290 en février 2016) et d’Irak (de 494 à 111 pour la même période) a fortement diminué également.
  • Ces dernières semaines, le nombre de demandes d’asile n’a pas seulement diminué en Belgique. L’on constate la même tendance dans d’autres pays d’Europe. C’est surtout dans les pays scandinaves et aux Pays-Bas que la baisse est spectaculaire. Dans d’autres États membres comme l’Allemagne, le nombre de demandeurs d’asile demeure toutefois très élevé.
  • Il est trop tôt pour tirer des conclusions de cette évolution. Compte tenu de la situation internationale, il est possible que le nombre de demandeurs d’asile augmente à nouveau. L’année 2015 a connu le nombre de demandeurs d’asile le plus élevé en Belgique – 35.476 dossiers ou 44.760 personnes – depuis l’année record en 2000 (41.982 dossiers).

Hommes – femmes – enfants

  • En février 2016, il y a plus de personnes de sexe masculin (y compris les enfants) que de personnes de sexe féminin qui ont introduit une demande d’asile en Belgique : 60,5 % pour 39,5 %. Le mois dernier, ce rapport était encore de 70,8 % d’hommes pour 29,2 % de femmes.
  • En février 2016, ce sont 190 enfants et garçons mineurs (autoproclamés) non accompagnés par un (des) parent(s) qui ont demandé l’asile en Belgique. Ce qui correspond à une baisse sensible par rapport au nombre relevé durant la période d’août à décembre 2015, quand 511 (en moyenne) étrangers mineurs (autoproclamés) non accompagnés introduisaient chaque mois une demande d’asile en Belgique.

Pays d’origine

  • La grande majorité des personnes qui ont demandé l’asile en Belgique en février 2016 sont originaires de trois pays : 23,8 % d’Afghans, 19 % de Syriens et 7,3 % d’Irakiens.
  • En février 2016, le top 5 était complété par la Somalie et la Russie, représentant respectivement 5,4 % et 4,3 % du nombre total des demandeurs d’asile.
  • Une autre tendance, celle de l’augmentation des migrants originaires d’Afrique du Nord (Maroc, Tunisie, Algérie, …) qui introduisent une demande d’asile en Europe, n’est actuellement pas observable en Belgique.

Décisions

  • En février 2016, le CGRA a pris 1.945 décisions. Ces décisions concernent 2.259 personnes. En février, le CGRA a accru sa productivité de24,9 % par rapport à janvier 2016 (1.557 décisions).
  • En février 2016, la proportion de personnes à qui le CGRA a accordé le statut de réfugié (44,4 %) ou le statut de protection subsidiaire (15,1 %) par rapport au nombre total de personnes qui ont fait l’objet d’une décision finale est de 59,5 %. Il s’agit de 1.088 décisions concernant 1.343 personnes. La tendance de 2015 se confirme dès lors : pour 6 décisions sur 10, le CGRA a accordé un statut d’asile l’année dernière.

Arriéré

  • La charge de travail totale du CGRA est le nombre de dossiers pour lesquels le CGRA n’a pas encore pris de décision. Fin février 2016, la charge de travail totale s’élevait à 16.481 dossiers. La charge de travail a doublé en 2015 : de 5.565 dossiers d’asile à11.305 dossiers et elle continue d’augmenter. Le CGRA considère 4.500 dossiers comme étant un arriéré normal. L’arriéré réel est donc constitué de 11.981 dossiers d’asile. Au niveau de l’Office des étrangers l’on observe également un arriéré.
  • Il faut tenir compte du fait que la charge de travail va continuer à augmenter. Par conséquent, un renfort est nécessaire afin de résorber l’arriéré et de contrôler l’afflux actuel des demandeurs d’asile.
15 Mars 2016