L'Agence de l'Union européenne pour l'Asile (AUEA) fournit un soutien opérationnel aux États membres de l'UE dont les systèmes d'asile et d'accueil sont sous pression. En raison de la pression continue sur le système d’asile et d’accueil belge, un accord a été conclu entre les différents partenaires belges de l’asile et l’AUEA, et le « Belgian Operational Plan » pour 2025-2026 a officiellement été signé en décembre 2024.
L’AUEA fournira un soutien aux partenaires belges Fedasil et l’Office des étrangers et pour la première fois aussi au CGRA, en mettant à disposition principalement des experts et des interprètes.
En ce qui concerne plus précisément le CGRA, ce sont jusqu’à 18 experts de l’AUEA en matière de traitement des dossiers qui seront impliqués. Ils traiteront spécifiquement l’examen de la recevabilité des dossiers de personnes qui bénéficient déjà d’un statut de protection international dans un autre état membre. Dans ce cadre, les experts ne procéderont qu’aux entretiens personnels. Pour rappel, la loi du 15 décembre 1980 (Article 57/5 ter, § 1) prévoit explicitement la possibilité de faire appel au personnel d’une autre instance (en l’espèce, l’AUEA) pour mener des entretiens personnels. Le commissariat général a informé tous les barreaux de cet aspect de l’assistance fournie par l’EUAA.
Par ailleurs, des « flow managers » viendront soutenir les helpdesks de l’accueil du CGRA, que ce soit pour enregistrer la présence des demandeurs de protection internationale ou de leur avocat ou pour les guider vers le local de l’entretien personnel.
Enfin, jusqu’à 26 interprètes viendront renforcer le soutien de l’AUEA. La plupart d’entre eux assisteront les experts de l’AUEA dans leurs entretiens personnels concernant la recevabilité des demandes, tandis qu’un plus petit nombre sera déployé pour répondre aux besoins d’interprétation spécifiques communiqués à l’avance par le CGRA.