Avant-propos du commissaire général
Tout le monde sur le pont pour résorber l’arriéré
Nous sommes bien conscients que la résorption de l’arriéré dans le traitement des demandes d’asile est essentielle.
En effet, l’existence d’un arriéré est extrêmement problématique. Elle signifie que des milliers de personnes doivent attendre trop longtemps, dans l’incertitude, une décision ou une convocation à un entretien personnel. Nous savons que c’est difficile pour beaucoup. Cela crée, en outre, une pression sur les structures d’accueil et peut entraîner une pénurie de places. Il est nécessaire de créer davantage de places dans les structures d’accueil. L’important arriéré affecte donc la crédibilité du CGRA et de l’ensemble de la chaîne de l’asile.
Nous considérons le fait de prendre une décision dans de brefs délais – et donc aussi la résorption de l’arriéré – comme un objectif tout aussi important que la qualité du traitement ou la prise de la bonne décision.
Nous faisons dès lors le maximum pour résorber à nouveau cet arriéré. Nous avons démontré à plusieurs reprises par le passé que le CGRA est capable de le faire, par exemple après la forte hausse du nombre de demandes d’asile en 2015. À l’époque, nous avons résorbé l’arriéré sur une période de deux ans, de 2016 à juillet 2018.
Après l’augmentation de 2018-2019, nous avions l’intention d’y parvenir à nouveau sur une période de deux ans, grâce aux effectifs supplémentaires engagés en 2019. Mais les retards dans le recrutement de personnel supplémentaire et le contexte du COVID ont contrecarré ce plan. De nombreux facteurs compliquent aujourd’hui la résorption de l’arriéré. Il est important de reconnaître ces problèmes, de ne pas les utiliser comme excuse, mais d’y remédier tout en atteignant malgré tout l’objectif fixé.
Le CGRA a de nouveau reçu des moyens et du personnel supplémentaires. Nous avons mis en place des plans d’action afin de maximiser les résultats. Nous ferons tout notre possible pour résorber à nouveau l’arriéré sur une période de deux ans, d’ici à la fin 2024.
Le CGRA fera tout ce qu’il peut pour maximiser les résultats, afin de contribuer à la résorption de l’arriéré pour la chaîne de l’asile dans son ensemble. Mais pour y parvenir, il est également nécessaire de renforcer l’approche de la chaîne de l’asile et la politique intégrée. Afin de lutter contre les abus de la procédure d’asile et d’éviter que le nombre de demandes continue à augmenter. En effet, si cette hausse se poursuit, il sera extrêmement difficile de résorber l’arriéré.
Dirk Van den Bulck
Commissaire général aux réfugiés et aux apatrides
Bruxelles, juillet 2022.