Avant-propos de la Commissaire générale
Le défi reste considérable
En 2022, le nombre de demandes de protection internationale a augmenté de 42% par rapport à l’année précédente, ce qui a causé une pression énorme sur toute la chaîne de l’asile, y compris le CGRA. Même si nous sommes parvenus à prendre plus de décisions qu’en 2021, la réserve de travail s’est accrue en 2022. Et avec un taux de protection de 43%, il apparaît clairement que de nombreuses personnes ont besoin d’une protection internationale.
Le CGRA a pris une série de mesures en interne pour augmenter l’efficience et a reçu du personnel en renfort. Compte tenu de l’afflux persistant de demandeurs, dont un nombre important à la suite d’une migration secondaire, ces mesures n’ont pas permis de résorber l’arriéré. Les nouvelles mesures et les nouveaux processus de travail introduits en 2023 vont dans la bonne direction.
La pression sur la chaîne de l’asile persistera encore un certain temps. Je veillerai à maintenir l’organisation sur sa lancée, car le cap déjà pris est le bon. Les mesures supplémentaires prises en 2023 commenceront à produire des effets positifs en 2024.
Le recrutement et la formation de nouveaux collaborateurs demande du temps. L’arrivée d’un nombre important de nouvelles recrues ajoute à la pression sur les autres collaborateurs. Le temps consacré aux formations ne peut être consacré à d’autres tâches. En 2022 a été entamée une réflexion sur les possibilités de former les nouveaux collaborateurs dans une structure distincte au sein du CGRA. Cette réflexion a abouti en 2023 à la création d’une cellule dédiée à la formation.
La pression sur notre organisation reste élevée. Et non seulement sur l’organisation mais aussi sur les collaborateurs. En tant que commissaire générale, je veillerai à ce que le renforcement de l’efficience et le maintien de la qualité aillent de pair avec le bien-être de nos collaborateurs. Je terminerai donc cet avant-propos en leur adressant tous mes remerciements. C’est grâce à eux que jour après jour, dans des conditions difficiles, nous parvenons à assurer notre mission, qui est d’offrir une protection à ceux qui en ont besoin.
Sophie Van Balberghe
Commissaire générale aux réfugiés et aux apatrides
Bruxelles, octobre 2023.