Gaza. Situation sécuritaire

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Ce COI Focus décrit la situation sécuritaire dans la bande de Gaza du 1er février au 15 août 2022. La situation humanitaire ne fait pas partie des sujets traités. 

Le Cedoca est confronté à une surabondance d’informations sur la situation sécuritaire dans le Territoire palestinien. Il propose une synthèse des principaux faits en vue de faciliter la compréhension du conflit et de ses récents développements dans la bande de Gaza. 

Cette recherche, qui constitue la mise à jour d’un rapport publié le 14 février 2022, a été clôturée le 23 août 2022. 

Depuis la prise de pouvoir de la bande de Gaza par le Hamas en 2007 et le blocus israélien qui l’a suivie, la situation sécuritaire dans la bande de Gaza est caractérisée par une succession d’accrochages qualifiés de faible niveau entre les forces israéliennes et le Hamas. Des escalades de violences, courtes mais intenses, surviennent lorsqu’une des parties a dépassé certaines limites. Le Hamas utilise les tirs de roquettes, le lancer de ballons incendiaires et la violence frontalière pour contraindre Israël à relâcher le blocus sur le territoire et ses habitants. Les forces israéliennes recourent à des frappes aériennes ou intensifient la sévérité du blocus pour obtenir un retour au calme.
La situation est restée relativement calme au début de l’année 2022. A deux reprises, du 18 au 23 avril et du 16 au 19 juillet, des hostilités de basse intensité ont été rapportées mais aucune victime n’a été recensée. 

Du 5 au 7 août 2022, une escalade de violence intense - la sixième escalade majeure du conflit dans la BG depuis la prise de contrôle du Hamas sur le territoire - a opposé le Djihad islamique palestinien aux Forces de défense israéliennes. Ces dernières ont pris l’initiative des hostilités en attaquant de façon préventive des cibles du Djihad islamique, lequel a rétorqué en tirant 1.175 roquettes vers Israël. D’après les chiffres de l’OHCHR diffusés le 19 août 2022, 49 Palestiniens dont 22 civils (17 enfants et 4 femmes) ont été tués durant cette opération militaire israélienne baptisée Aube naissante. Ces victimes ont été touchées lors de frappes qui ciblaient des personnalités du DIP ou des membres du mouvement en train de préparer des attaques contre Israël. D’après le ministère de la Santé de Gaza, 360 Palestiniens ont été blessés, dont 151 enfants, 58 femmes et 19 personnes âgées. Dans la Bande de Gaza, 1.762 unités de logement ont été endommagées : 18 ont été détruites et 68 sévèrement endommagées. Le nombre de déplacés est évalué à 450 personnes, accueillies chez des proches et des membres de la communauté. Les dommages aux logements ont affecté 8.500 personnes. Les 81 établissements de soins de santé de Gaza étaient opérationnels au terme des hostilités selon l’OCHA.  

Le conflit d’août 2022 précité n’a pas modifié la politique israélienne actuelle, visant à assouplir les restrictions pesant sur la population dans la bande de Gaza tout en incitant le Hamas à la retenue en cas d’hostilités. Les pourparlers informels entre Israël et le Hamas se sont poursuivis et au 21 août 2022, un total de 15.500 permis permettant à des Gazaouis de travailler en Israël et en Cisjordanie et d’y gagner jusqu’à cinq fois le salaire qu’ils recevraient à Gaza, avait été accordé.

Politique de traitement

La politique définie par le commissaire général se fonde sur une analyse approfondie d’informations récentes et détaillées sur la situation générale dans le pays. Ces informations ont été recueillies de manière professionnelle auprès de diverses sources objectives, dont le Bureau européen d’appui en matière d’asile, le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies, des organisations internationales de défense des droits de l’homme, des organisations non gouvernementales, ainsi que la littérature spécialisée et les médias. Pour définir sa politique, le commissaire général ne se fonde donc pas exclusivement sur les COI Focus publiés sur le site du CGRA, qui ne traitent que de certains aspects particuliers de la situation du pays. Le fait qu’un COI Focus date d’un certain temps déjà ne signifie donc pas que la politique menée par le commissaire général ne soit plus d’actualité. 

Pour examiner une demande d’asile, le commissaire général tient non seulement compte de la situation objective dans le pays d’origine à la date de la décision mais également de la situation individuelle et des circonstances personnelles du demandeur. Chaque demande d’asile est examinée au cas par cas. Le demandeur d’asile doit montrer de manière suffisamment concrète qu’il éprouve une crainte fondée de persécution ou court un risque réel d’atteintes graves. Il ne peut donc se contenter de renvoyer à la situation générale dans son pays mais doit également présenter des faits concrets et crédibles le concernant personnellement.

Pour ce pays, il n’y a pas une note de politique de traitement disponible sur le site web.

Land: 
Palestine, Etat de