Gaza. Situation sécuritaire

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Ce COI Focus décrit la situation sécuritaire dans la bande de Gaza du 15 août 2022 au 13 février 2023. La situation humanitaire ne fait pas partie des sujets traités.

Le Cedoca est confronté à une surabondance d’informations sur la situation sécuritaire dans le Territoire palestinien. Il propose une synthèse des principaux faits en vue de faciliter la compréhension du conflit et de ses récents développements dans la bande de Gaza.

Cette recherche, qui constitue la mise à jour d’un rapport publié le 26 août 2022, a été clôturée le 13 février 2023.

Depuis la prise de pouvoir en juin 2007 de la bande de Gaza par le Hamas et le blocus israélien instauré depuis lors, la situation sécuritaire sur ce territoire est caractérisée par une succession d’accrochages qualifiés de faible niveau entre les forces israéliennes et le Hamas. Des escalades de violences, courtes mais intenses, surviennent lorsqu’une des parties a dépassé, aux yeux de l’autre, certaines limites. Les factions palestiniennes recourent à des tirs de roquettes pour contraindre Israël à relâcher le blocus sur le territoire et ses habitants. Les forces israéliennes procèdent à des frappes aériennes ou intensifient la sévérité du blocus pour obtenir un retour au calme.

Malgré un contexte sécuritaire très tendu en Cisjordanie, la situation est restée relativement calme dans la bande de Gaza durant la période étudiée, du 15 août 2022 au 13 février 2023. Aucun tir de roquettes n’a été constaté entre le 8 août et le 3 novembre 2022. Des hostilités de basse intensité ont eu lieu à deux reprises fin 2022, la nuit du 3 au 4 novembre et la nuit du 3 au 4 décembre. Trois épisodes violents se sont succédé début 2023, les 26 et 27 janvier, le 2 février ainsi que les 11 et 13 février. Aucun blessé et aucune victime n’ont été rapportés. Presque aucun cas de « violence populaire » (marches du retour, lancer d’explosifs et de ballons incendiaires, activités de l’unité de harcèlement nocturne) n’a été observé.

Selon les statistiques de l’OCHA, du 15 août 2022 au 5 janvier 2023, aucun civil palestinien n’a été tué par les forces de défense israéliennes dans la BG. Dix Palestiniens, dont le statut de civil ou de combattant n’est pas mentionné, ont été blessés.

Durant l’année 2022, 18 civils ont été tués par les forces israélienne : dix-sept ont été touchés par un bombardement aérien et un par un missile de surface. Tous ont été tués durant l’opération Aube naissante d’août 2022. Egalement, 162 Palestiniens à Gaza ont été blessés en 2022, et 133 d’entre eux l’ont été au cours de l’opération précitée.

Les pourparlers informels entre Israël et le Hamas se sont poursuivis durant la deuxième partie de l’année 2022 et au début de l’année 2023. En septembre 2022, 17.000 Gazaouis étaient autorisés à travailler en Israël et en Cisjordanie en tant qu’ouvriers agricoles, ce qui leur permettait de gagner jusqu’à cinq fois le salaire qu’ils recevraient à Gaza. Le mois de décembre 2022 a enregistré le plus grand nombre de sorties de Gaza depuis le début des années 2000.

Politique de traitement

La politique définie par le commissaire général se fonde sur une analyse approfondie d’informations récentes et détaillées sur la situation générale dans le pays. Ces informations ont été recueillies de manière professionnelle auprès de diverses sources objectives, dont l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (EUAA), le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), des organisations internationales de défense des droits de l’homme, des organisations non gouvernementales, ainsi que la littérature spécialisée et les médias. Pour définir sa politique, le commissaire général ne se fonde donc pas exclusivement sur les COI Focus publiés sur le site du CGRA, qui ne traitent que de certains aspects particuliers de la situation du pays. Le fait qu’un COI Focus date d’un certain temps déjà ne signifie donc pas que la politique menée par le commissaire général ne soit plus d’actualité.

Pour examiner une demande d’asile, le commissaire général tient non seulement compte de la situation objective dans le pays d’origine à la date de la décision mais également de la situation individuelle et des circonstances personnelles du demandeur. Chaque demande d’asile est examinée au cas par cas. Le demandeur d’asile doit montrer de manière suffisamment concrète qu’il éprouve une crainte fondée de persécution ou court un risque réel d’atteintes graves. Il ne peut donc se contenter de renvoyer à la situation générale dans son pays mais doit également présenter des faits concrets et crédibles le concernant personnellement.

Pour ce pays, il n’y a pas une note de politique de traitement disponible sur le site Internet du CGRA.

Land: 
Palestine, Etat de