Retour au pays des ressortissants

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La présente recherche examine la situation des Salvadoriens rentrés au pays de façon volontaire ou sous la contrainte depuis 2015.

Les sources utilisées proviennent essentiellement de rapports spécialisés, de la presse latino-américaine, d’instances (inter)nationales ou encore du monde académique. Le Cedoca a également consulté des experts.

D’après les sources consultées, le motif principal de l’émigration depuis le Salvador est le manque d’opportunités économiques.

Les flux migratoires prennent essentiellement la direction du Mexique et des Etats-Unis. Le flux s’est ralenti vers les Etats-Unis depuis 2009 en raison de la constance des expulsions. En 2018, près de 26.500 Salvadoriens ont été expulsés vers le Salvador. Entre 2015 et fin mai 2019, il n’y a, depuis la Belgique, pas eu de retours forcés, mais 22 retours volontaires.

L’OIM, l’UNHCR et le PNUD ont démarré en avril 2018 un programme d’intégration professionnelle et de soutien psychosocial à l’attention des Salvadoriens qui rentrent au pays.

L’administration des Etats-Unis cherche à suspendre la protection temporaire et l’aide financière aux pays du Triangle Nord.

Les Salvadoriens qui ont connu des problèmes de sécurité avant leur départ, ont été, selon les sources, victimes à leur retour d’actes criminels, de déplacement interne, d’extorsion, de mauvais traitements, de menaces contre leur vie et leur intégrité physique, de restrictions à leur liberté personnelle, de tentative de meurtre, de viol, ou encore, ont vu un membre de leur famille se faire assassiner.

S’agissant des Salvadoriens qui n’ont pas connu de problèmes de sécurité avant leur départ, ou dont les sources ne précisent pas quelle était leur situation avant leur départ du pays, ils ont pu, à leur retour, ne pas avoir de problèmes ou avoir l’un des/ou plusieurs des problèmes suivants : agression, discrimination, extorsion, harcèlement policier, menaces, meurtre, déplacement, recrutement par les gangs, stigmatisation, viol (personnellement ou d’un membre de la famille) et/ou violence.

Politique de traitement

La politique définie par le commissaire général se fonde sur une analyse approfondie d’informations récentes et détaillées sur la situation générale dans le pays. Ces informations ont été recueillies de manière professionnelle auprès de diverses sources objectives, dont le Bureau européen d’appui en matière d’asile, le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies, des organisations internationales de défense des droits de l’homme, des organisations non gouvernementales, ainsi que la littérature spécialisée et les médias. Pour définir sa politique, le commissaire général ne se fonde donc pas exclusivement sur les COI Focus publiés sur le site du CGRA, qui ne traitent que de certains aspects particuliers de la situation du pays. Le fait qu’un COI Focus date d’un certain temps déjà ne signifie donc pas que la politique menée par le commissaire général ne soit plus d’actualité.

Pour examiner une demande d’asile, le commissaire général tient non seulement compte de la situation objective dans le pays d’origine à la date de la décision mais également de la situation individuelle et des circonstances personnelles du demandeur. Chaque demande d’asile est examinée au cas par cas. Le demandeur d’asile doit montrer de manière suffisamment concrète qu’il éprouve une crainte fondée de persécution ou court un risque réel d’atteintes graves. Il ne peut donc se contenter de renvoyer à la situation générale dans son pays mais doit également présenter des faits concrets et crédibles le concernant personnellement.

Pour ce pays, il n’y a pas une note de politique de traitement disponible sur le site web.

Land: 
Salvador