Situation sécuritaire dans le nord du Sinai

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Ce rapport propose un aperçu de la situation sécuritaire en Egypte dans le nord du Sinaï en 2021 et 2022. La recherche a été clôturée le 11 octobre 2022.

La région du nord du Sinaï, longtemps sous état d’urgence, a été placée en octobre 2021 sous le commandement direct de l’armée, en application d’une loi antiterroriste.

Cette zone désertique, dont les habitants se sentent marginalisés économiquement et politiquement, a souffert suite à la révolution égyptienne de 2011 d’un vide sécuritaire favorable au développement de groupes djihadistes et à la naissance d’une insurrection qui s’est intensifiée après la chute du président Mohammed Morsi. Depuis lors, des affrontements opposent militants djihadistes et forces de sécurité égyptiennes. Ces dernières années, des milices composées d’hommes provenant des principales tribus du Sinaï se sont progressivement alliées à l’armée.

En 2021-2022, les sources consultées constatent un affaiblissement du groupe Province du Sinaï, dont le champ d’action principal se serait déplacé de l’extrême est (El-Arish, Rafah et Sheikh Zuweid) à l’ouest du gouvernorat, à proximité du canal de Suez. Les militants djihadistes ont continué à viser des membres des services de sécurité égyptiens (militaires, conscrits, personnel de sécurité etc.) ainsi que des civils considérés comme collaborant avec le gouvernement (ouvriers, leaders et membres de tribus alliées au gouvernement). Plusieurs civils ont été tués par des balles perdues ou du fait de l’explosion d’engins explosifs improvisés. Certains ont été kidnappés parce que leurs proches semblaient en mesure de payer une rançon. Deux agriculteurs coptes ont été assassinés.

Politique de traitement

La politique définie par le commissaire général se fonde sur une analyse approfondie d’informations récentes et détaillées sur la situation générale dans le pays. Ces informations ont été recueillies de manière professionnelle auprès de diverses sources objectives, dont l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (EUAA), le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), des organisations internationales de défense des droits de l’homme, des organisations non gouvernementales, ainsi que la littérature spécialisée et les médias. Pour définir sa politique, le commissaire général ne se fonde donc pas exclusivement sur les COI Focus publiés sur le site du CGRA, qui ne traitent que de certains aspects particuliers de la situation du pays. Le fait qu’un COI Focus date d’un certain temps déjà ne signifie donc pas que la politique menée par le commissaire général ne soit plus d’actualité.

Pour examiner une demande d’asile, le commissaire général tient non seulement compte de la situation objective dans le pays d’origine à la date de la décision mais également de la situation individuelle et des circonstances personnelles du demandeur. Chaque demande d’asile est examinée au cas par cas. Le demandeur d’asile doit montrer de manière suffisamment concrète qu’il éprouve une crainte fondée de persécution ou court un risque réel d’atteintes graves. Il ne peut donc se contenter de renvoyer à la situation générale dans son pays mais doit également présenter des faits concrets et crédibles le concernant personnellement.

Pour ce pays, il n’y a pas une note de politique de traitement disponible sur le site Internet du CGRA.

Land: 
Egypte